René Frégni, parrain du Salon

Je me souviens de tous vos rêves

Collection Blanche, Gallimard 11-02-2016

L'automne en Provence est limpide et bleu, ce n'est pas une saison, c'est un fruit : les touristes sont partis, la nature exulte dans une profusion de couleurs et d'odeurs. Mais si l'écrivain-flâneur célèbre avec sa sensualité coutumière Manosque et la campagne provençale, il est avant tout attentif à ceux qui vivent dans les recoins de la société, les pauvres, les fous, les errants dont il se sent frère, et dont il parle sans apitoiement. Les femmes sont aussi très présentes, les servantes d'auberge longuement contemplées, ou Isabelle, «la fiancée des corbeaux», auprès de qui l'écrivain trouve paix et bonheur.
Qu'il s'agisse de raconter la mort d'un chat ou la surprise d'entendre une femme qui jouit dans la maison voisine, à chaque page de ce livre vibre une émotion simple et sincère.

René Frégni, né le 8 juillet 1947 à Marseille, a connu une existence mouvementée avant de se consacrer à l’écriture. Il a exercé divers métiers, dont celui d’infirmier psychiatrique et a longtemps animé des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes de Marseille. C'est là qu'il découvre les grands écrivains qui l'accompagneront toute sa vie : Giono, Céline, Camus et Flaubert. C'est là aussi qu'il écrit son premier poème; il ne lâchera plus ni son cahier ni son stylo.

Il est aujourd'hui l’auteur d’une quinzaine de livres imprégnés de ses voyages et de son expérience avec des détenus.

La ville est au centre de tous les romans qu'il écrit mais chaque page traverse des forêts, des hameaux perdus, des plateaux sauvages. Toute l'oeuvre chemine entre la noirceur des hommes, la lumière de la mer et la beauté des femmes. Son âme est Manosquine autant que Marseillaise. Il a également écrit des livres pour enfants.
La plupart de ses romans ont reçu un Prix littéraire et sont traduits en 6 langues.

Il est un habitué du salon de Fuveau depuis l'origine.

Il vient de se voir attribuer pour son dernier roman dans la collection blanche de Gallimard le « Grand Prix de l'Académie de Provence ».