Concours de nouvelles 2011

Nouvelles collectives

 

Prix spécial du jury : "Les aventures de Sandro" de la classe CM1/CM2 de Mme Berite, Ecole élémentaire Jean Aicard de Pourrières

Il était une fois, dans un château paisible d’Espagne, un roi qui s’appelait Fernando Fino. Il avait trois fils : l’aîné qui s’appelait Pacco, le deuxième Pedro et le cadet qui se prénommait Sandro. Dans le palais du roi Fernando, il y avait un magnifique jardin. Tous les habitants du royaume étaient jaloux de son jardin. De nombreuses espèces d’arbres rares y poussaient. Certains donnaient des fruits, d’autres non. Parmi tous ces arbres, le roi préférait son olivier qui donnait des olives en or.

Un jour, un perroquet multicolore survola son jardin et vola des olives d’or. Le roi fut très triste, alors il décida d’appeler ses trois fils. « Mes chers fils, un perroquet multicolore m’a volé mes olives d’or ! Celui qui me rapportera l’oiseau vivant recevra la moitié de mon royaume. » Les trois fils restèrent près de l’olivier chacun leur tour. L’aînée s’endormit pendant que le perroquet multicolore vint voler les olives d’or. Pareil pour le deuxième. Le cadet, quant à lui, ne se laissa pas surprendre et attrapa une de ses magnifiques plumes. Quand ils revinrent au château, leur père leur demanda : « Avez-vous trouvé le perroquet multicolore ? » Les deux aînés firent « non » en hochant la tête, mais le cadet montra la plume. Le roi Fernando garda précieusement la plume et dit aux plus âgés de ses fils : « Mes fils, allez dans la forêt me ramener le perroquet multicolore. » Pedro et Pacco partirent immédiatement.
- Moi aussi, je veux partir, pria Sandro.
- Sandro, j’ai besoin de toi au palais.
- Non, je veux partir comme mes frères.
- Mais si tu pars, je serai seul… Et s’il m’arrivait quelque chose ? Qui prendrait la tête de l’armée ? Tous nos ennemis pourraient nous attaquer ! »

Pendant ce temps, Pedro et Pacco étaient sur les routes et bien loin du palais. Le roi fut obligé de laisser partir Sandro comme ses frères. Il prit donc la route pour capturer le perroquet multicolore.

Sandro arriva avec son cheval et se trouva devant trois chemins avec des écriteaux : « À gauche, richesse et bonheur, mais ton cheval mourra ; à droite, pauvreté et malheur, mais quelqu’un t’aidera ; tout droit, santé et amour, mais tu le regretteras ! » Il réfléchit et décida de partir à droite. De toute manière, quoi qu’il fasse, il se passera quelque chose. Au bout de quelques jours, ses habits étaient sales, déchirés, il était fatigué, sa gourde était vide. Son cheval ne pouvait plus avancer, il dut l’abandonner dans la forêt et continuer à pied. Après de longues heures de marche, une licorne surgit du feuillage et se baissa : « Monte sur mon dos » dit-elle d’une voix enchanteresse. « Je t’emmènerai là où tu désireras aller. » Sandro grimpa sur son dos et d’un seul bond la licorne se mit à courir tellement vite qu’elle s’envola plus haut que les nuages. La licorne atterrit à la lisière d’une forêt. Sandro vit au loin un magnifique château, le royaume de Mir ! et s’approcha. La licorne lui avait chuchoté à l’oreille un mot de passe en lui recommandant de ne pas toucher au cadre du tableau. Sandro entra dans une galerie. Il vit le perroquet dans un tableau qui lui semblait être si vivant. Sandro dit le code « Sésame ! Ouvre-toi ! » et le perroquet s’échappa. Mais il ne put s’empêcher de toucher le tableau qui était si réel. D’un coup, il fut encerclé par les gardes. Ils l’emmenèrent devant le roi Joachim. « Toi, pourquoi viens-tu voler mon perroquet ? Je te reconnais, tu es le fils de Fernando Fino. Tu m’aurais demandé le perroquet multicolore, je te l’aurais donné ! Pour ta peine, tu devras me rapporter le lion à la crinière d’or du royaume de Picasso. Sinon, je dirai à tous les royaumes que tu n’es qu’un voleur ! »

Ainsi, Sandro et la licorne reprirent leur route. Ils arrivèrent au royaume de Picasso. La licorne prévint alors Sandro en lui disant : « Le royaume de Picasso est très dangereux, il y a des pièges partout et certains indices pour arriver au lion d’or sont faux, il faudra faire attention ! » Sandro promit à la licorne de faire attention et lui demanda :
- Est-ce qu’il y a des objets à ne pas toucher ?
- Oui, répondit la licorne. Il y a l’armure de cristal. 

Sandro partit dans le labyrinthe. Il marcha longtemps sans voir l’entrée. Soudain, une inscription gravée dans un bout de bois : « Tourne à gauche ». Sandro se souvint des paroles de la licorne : « Certains indices sont faux et d’autres sont justes ». Il décida quand même de suivre cet indice et arriva devant l’entrée du labyrinthe. Il perdit beaucoup de temps à cause des fausses pistes, mais au moment où il commença à se décourager, il vit un bout de papier où il était inscrit : « Continuer tout droit et tourner à gauche, là vous trouverez un passage secret ". Sandro espéra que cet indice serait exact et arriva devant une petite trappe. Il emprunta le passage sombre et étroit, et vit soudain un magnifique lion lumineux, le lion à la crinière d’or !
- Qui es-tu ? Que me veux-tu ?
- Je m’appelle Sandro et je viens vous chercher parce que le roi Joachim me l’a demandé. 

Le lion se mit à rugir. De peur, Sandro recula et trébucha sur l’armure de cristal qui protégeait le lion à la crinière d’or. Des gardes emmenèrent Sandro devant le roi Pablo.
- Que viens-tu faire ici Sandro ?
- Je suis venu prendre le lion à la crinière d’or.
- Si tu me l’avais demandé, je te l’aurai donné. Pour ta peine, tu devras me chercher la princesse Lisa « la toute belle », je craque pour elle. Sinon, je dirai à tous les rois que tu n’es qu’un voleur !
- Je vais vous ramener Lisa la toute belle, répondit tristement Sandro.
- Elle réside au royaume de Dali, va, ramène-la moi ! »

Sandro et la licorne en un éclair étaient déjà sur le trajet du royaume que lui avait indiqué le roi Pablo. « Attention, le château est protégé par un dragon », avait-il précisé. Sandro avait très envie de rencontrer Lisa « la toute belle », mais avait très peur du dragon. Ils arrivèrent devant les portes de la tour du château, d’un seul coup le dragon apparut et dans la foulée jeta un jet de lave.
- Pourquoi fais-tu ça ? demanda Sandro.
- C’est mon job et je suis très bien payé pour ça ! Tu vois la super affaire … répondit le dragon.

Sandro profita de cette diversion pour blesser gravement le dragon. Dès que ce fut fait, il monta les escaliers qui menaient en haut de la tour pour chercher Lisa « la toute belle ». Il ouvrit la dernière porte et là, il la vit assise devant un miroir en train de coiffer ses longs cheveux blonds. Sandro tomba vite amoureux et elle aussi. Entre-temps, la licorne eut pitié du dragon, se coupa l’oreille et grâce à son sang guérisseur, soigna la blessure du dragon. « Merci licorne, je te dois la vie. »
Sandro et Lisa montèrent sur la licorne. Ils arrivèrent au palais du roi Pablo Picasso, mais la princesse ne voulut plus quitter Sandro et lui de même. Alors la licorne se transforma en princesse Lisa et dit à Sandro : « Je dirai au roi que j’aimerais me promener toute seule dans les bois et quand tu penseras à moi, j’apparaîtrai à tes côtés ». Sandro donna la licorne au roi et celui-ci lui remit le lion à la crinière d’or. Une fois les autres repartis, la licorne dit au roi :
- J’aimerais me promener toute seule dans les bois.
- Tu sais que je craque pour toi, je ne te refuserai jamais rien, lui répondit le roi.

La licorne partit donc se balader, Sandro pensa fort à elle et elle apparut à ses côtés. Ils arrivèrent ensuite au royaume de Mir. La licorne se transforma en lion à la crinière d’or et dit à Sandro : « Je dirai au roi que j’aimerais me promener tout seul dans les bois et quand tu penseras à moi, j’apparaîtrai à tes côtés ». La licorne entra avec Sandro, le roi Joachim lui remit le perroquet multicolore. Pendant que le roi Joachim vaquait à ses occupations, la licorne s’enfuit dans la forêt et apparut aux côtés de Sandro. Sandro arriva avec la licorne, Lisa, le perroquet et le lion dans une clairière. La licorne s’arrêta et s’adressa à Sandro :
- Je dois te quitter ici même, Sandro.
- Mais pourquoi ?
- Parce que c’est ici même que tu es monté sur mon dos et que te ramener chez toi risque de me mettre en danger. 

Sans plus un mot, Sandro descendit de la licorne. Elle lui dit avant de partir : « Là où tu as laissé ton cheval, tu le récupéras désaltéré et rassasié. » Ainsi, chacun reprit sa route. Sandro reconnu l’endroit où il avait laissé son cheval. Il était là sagement à l’attendre. Mais las de son voyage, Sandro décida de s’arrêter pour se reposer.
- Ne devrions-nous pas nous arrêter plutôt au royaume de Fernando Fino ? suggéra la princesse.
- Nous y sommes. Cette clairière appartient au royaume de mon père.
- Alors nous pouvons nous reposer sans danger ?
- Oui, nous pouvons nous reposer », répondit Sandro.

Sandro et Lisa discutèrent un long moment avant de s’endormir, mais épuisés de leur voyage, ils n’entendirent pas les bruits de sabots approcher. C’était les frères de Sandro. Pacco commença par regarder avec jalousie Lisa « la toute belle » avant de dire :
- Sandro est tombé amoureux d’une princesse…
- Regarde, il a même trouvé le perroquet multicolore, dit Pedro.
- Et en plus, il a un lion à la crinière d’or, ajouta Pacco.
- J’ai une idée, reprit Pedro, nous avons qu’à tuer Sandro, nous emparer de la princesse, du lion à la crinière d’or et ramener le perroquet à notre père.
- Oui et nous ramènerons son cheval pour faire croire aux villageois que Sandro a fait une chute et s’est tué. 

Les frères firent tout ce qu’ils avaient projeté et s’enfuirent sans que Lisa « la toute belle » ne puisse dire un mot. Arrivés au palais, ils furent acclamés comme les futurs rois sans que personne ne se doute de rien.

Pendant ce temps, le dragon qui se baladait dans la clairière aperçut le corps inerte de Sandro. Il alla voir la licorne pour lui demander de son sang et le donner à Sandro. Celui-ci reprit vie. Il remercia le dragon et par ses pensées la licorne, puis partit au château. Il expliqua au roi Fernando Fino son aventure et Lisa confirma son récit. Les deux frères furent ainsi jetés en prison. Sandro épousa Lisa « la toute belle » puis hérita du royaume de son père. Ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux.